Dernière petite navigation avant la grande traversée,
direction le port de Mindelo(et oui un vrai port avec de l’électricité et de
l’eau au quai !!!). Moment de
solitude pour l’équipage, un requin derrière le bateau juste avant de rentrer
dans la baie de Mindelo. Franchement, la
même démarche que dans le film des dents de la mer. Rien à voir avec nos amis les dauphins qui
sautent, jouent et nous sourient lorsqu’on les croise. Ici un aileron noir qui avance lentement sur
la surface de l’eau. Ca y est !
Emilie le déclare bien haut et fort : « Maman je ne vais plus dans
l’eau !!!».
Après cette petite parenthèse, nous arrivons au port de
Mindelo et captons à la VHF nos amis de Quintet, Oiaou et Black Beatles que
nous n’avions plus vus depuis Lanzarote.
Ils organisent une soirée langoustes pour fêter le départ de deux
bateaux (Oiaou et Quintet) le lendemain pour la transat, nous nous joindrons à
eux (pour le repas, pas encore pour la transat !).
Nos autres amis ne tardent pas à nous rejoindre et nous
partons tous faire un trekking de 2 jours sur l’île de Sao Antao (via le ferry). Personnellement, la plus jolie des quatre
îles que nous avons visités. Ici les
paysages sont tous plus beaux les uns que les autres, encore plus surprenant,
magnifiques. Avis aux amateurs de
randonnés, vous pouvez y passer deux semaines sans jamais voir la même chose.
Par contre, ça monte et ça descend sans cesse.
Les collines sont cultivées et verdoyantes. Nous passerons la nuit, dans une petite
auberge réservée rien que pour nous (l’équipage de 5 bateaux : Reine de
Saba, Andanza, Varatraza, Tiplouf).
Moments magiques de convivialité…
De retour à Mindelo pour les préparatifs du grand
départ : entretiens moteurs, dessalinisateur, groupe, nettoyage après 1
mois de mouillage… cela fait du bien, on complète l’avitaillement, on analyse
plus finement chaque équipement pour en connaître sa consommation car il va
falloir économiser des ampères durant la transat. On mange nos dernières portions de viande car
le surgélateur, ben va falloir le couper.
Mindelo pour nous est le retour à la civilisation : routes
goudronnées, super mercado, il y a même une pâtisserie française, et surtout un
vrai port. Par contre, le port dirons
nous est « sportif » ; nous y avons cassé deux amarres,
heureusement de jour, et subissons continuellement des à-coups très secs. Marcher sur les pontons est à peu de chose identique
à une marche d’ivrogne. Il y a des
arrivées et des départs tous les jours, beaucoup d’agitations, d’ambiance, de
discothèques, mais aussi d’entraides. Ce
n’est vraiment pas un port comme un autre, c’est surtout le port de départ pour
la transat.
Moins drôle…L’ARC (Atlantic Rally for Cruisers, rallye
anglophone ralliant en direct Grand Canaria à Sainte Lucie) est parti avec plus
de 200 bateaux et Mindelo accueille les premiers abandons de la partie course. Nous croisons notamment un voilier allemand qui
a carrément dématé alors qu’il était en tête…et
a eu énormément de chance de pouvoir rejoindre le Cap Vert en faisant 4 jours
de moteur ; mais pour eux l’aventure se termine ici. L’équipage est rapatrié en avion et le bateau
suivra sur un cargo. Le malheur des uns, fait le bonheur des autres : nous
récupérons une partie de leur avitaillement qu’ils distribuent généreusement à
tout le ponton.
Les bateaux qui ont pris le départ de l’ARC à date fixe,
pour cause de course, n’ont pas pu choisir leur fenêtre météo. Cette dernière
n’étant pas la meilleure, ils ont souffert ainsi que leur bateau.
Notre équipier arrivé depuis 4 jours sur Sal, nous rejoint
ce mercredi sur Mindelo. La météo
devenant plus clémente, notre départ (et ceux des autres) est prévu pour ce jeudi 6 décembre au
matin. Direction le Marin en Martinique,
date prévue d’arrivée pour le 23 décembre.
Pour Noël nous devrions être arrivés, par contre, il est certain que
Louis passera ses 11 ans, le 17 décembre 2012, au milieu de l’Océan…
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