Vous l’attendiez, la voilà. La vraie version du voyage des
Gernaey. Moi Charlier junior, arrière petit-fils de la jambe de bois, je vais
enfin vous mettre au courant de ce qui se passe réellement au pays des pirates.
Fini les mensonges (les langoustes à la pelle), les photos truquées (je n’ai
pas encore vu Johnny Depp), les météos tronquées qui ont comme unique but de
vous faire encore plus déprimer alors que certains d’entre vous sont toujours
obligés d’aller couper du bois en plein mois d’avril pour alimenter leur
cheminée. La vie ici est impossible…
Nous sommes arrivés pratiquement sous la pluie. Le tarmac de
l’aéroport de Pointe à Pitre était tellement gorgé d’eau que j’ai cru un moment
m’être endormi à Zaventem et de m’y être réveillé sans avoir effectué le
moindre mille. Notre correspondance pour St-Martin partait 45min plus tard. On
a mis 1h30 pour récupérer nos bagages. Je vous fais un dessin où vous avez
compris qu’au lieu de dormir sur le yacht de Gernayovich, on était bon pour
passer une nuit de plus en France. Eh oui, ici aussi il y a quelques blacks,
moins qu’à Paris, mais on s’y croirait.
Le lendemain, accueil super sympa de mon frérot et de sa
petite famille. Avec nos 67kg de bagages (en grande partie les cours d’Emilie
et du chocolat qui est devenu du nutella) nous espérons nous rendre sur le
catamaran en limousine. Que neni, à pieds mon vieux
(je vous l’ai dit ce sont des fous ici…). Nous avons failli
mourir trois fois, les tympans explosés. Vous avez tous déjà vu ces super
photos exotiques sur lesquelles on voit les longs courriers pratiquement se
poser sur la plage. C’est ici.
Yes !!
Ensuite il faut rejoindre JAD (Just A Dream). Moi qui
croyais que « dream » voulait dire rêve.
Nath prend sa première (et loin d’être la dernière…) gamelle
dans l’annexe. L’annexe c’est la cigarette de 2x500CV qui est censée vous
amener de la terre vers le yacht. Ici c’est une coque de noix en plastique avec
un moteur Honda de 20cv. Rivière sauvage garantie, le mot sec n’est pas dans le
dictionnaire de l’annexe.
Première journée à Grand Case, première descente dans un bar
local (rechute de Nath) et orage. Yes. On se grouille (normal on est en
vacances) car nous partons vers 18h30 pour une traversée de nuit de 14heures.
Nathalie (pas celle qui tombe) décide de préparer à manger. En voilà une idée
qu’elle est bonne (voir plus loin). Le skipper nous explique les quarts de nuit
que nous allons prendre toute les 3 heures (c’est normal on est en vacances). Nous partons, touchons rapidement du vent et
c’est là que nous prenons connaissance du concept de houle croisée. Pour ceux
qui ne connaissent pas, c’est un peu comme dans une machine à laver lorsque que
le lavage et l’essorage fonctionne en même temps et en sens opposé.
Bilan : Alexandre et moi-même avons rendu à Nath et à la mer son superbe repas (ma Nath, s’est
mieux comportée, truffée de médoc pensant que c’était du shit).
Gilles et Nath (ainsi qu’Emilie) ont assuré un max. Pour
notre part, nous avons exigé de rentrer immédiatement. Et voilà, c’est fini. Vous savez maintenant
comment cela se passe quand on prend une année sabbatique et que l’on essaye de
vous faire croire que c’est le paradis.
Bien, maintenant que je vous ai bien dégouté, je suis
certain que n’aurez plus envie de venir. Dès lors, nous ne devrons pas laisser
notre place à d’autres aventuriers car les BVI (comprenez les British Virgin
Islands) c’est le top.
Assez rapidement nous comprenons que pour bien en profiter il faut intégrer 2
concepts : s’amariner et se tropicaliser.
Au niveau de ce dernier, mon épouse qui partait avec un
sérieux avantage a rapidement rattrapé Gilles et Nath qui sont devenus des
maîtres en la matière.
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C'est Chappy, au cas où .... |
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C'est toujours Chappy .... |
Et pourtant, nous ne faisons pas que bronzer. Arrivés au
mouillage de Gorda Sound, nous partons pour une belle promenade (hors des
sentiers battus) sur Virgin Gorda. Vue sur la superbe baie et ses quelques
yachts de luxe. On y verra le plus grand cata du monde (celui de Branson) et le
plus grand monoque (le Faucon Maltais). Le soir, première soirée au resto du
coin, au Saba Rock Café (pas de langoustes mais un bon hamburger frites).
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Saba Rock Café |
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Hémisphère |
Le lendemain départ pour les « Baths » superbe
côte style les granites roses de Peyros Guyrec (pour les
connaisseurs) eau turquoise en plus. Snorkling et ballade entre les rochers.
En route ensuite pour un superbe mouillage sur Peter Island.
Belle traversée à la voile et cette fois-ci sans houle
croisée et donc que du bonheur.
Attention, on se tropicalise de plus en plus. Le rythme est
effréné. On se lève, on prend le soleil, on plonge dans l’eau, on se repose, on
prend l’apéro, on mange, on se repose (au soleil ou à l’ombre), on nage, on
joue au rikiki ou aux Colons de catane, on prend l’apéro (j’adore le PainKiller,
un des cocktails à base de rhum les plus réputés), on mange. Quelques fois on
change la séquence. Et oui c’est pas simple la vie dans les BVI.
On passe de mouillages en mouillages, tous plus beaux les
uns que les autres. Quelques ballades et beaucoup de snorkling. Poissons colorés, barracudas, raies et
tortues au programme. Nous avons loupé un requin vu par des amis suisses en
pleine plongée. Content de ne pas avoir fait sa connaissance…
Ensuite, mouillage au cocotier (pour les moins érudits, cela
ne veut pas dire que l’on s’est fracassé dans les arbres). On s’arrime par l’arrière
au cocotier avec un bout et à l’ancre à l’avant. Nous sommes presque seuls au
monde sur Norman Island. Le lendemain, nous sommes moins seuls au bar de chez
Willy T. (Enfants non admis). On s’enfile les Pain Killers sur la musique
d’AC/DC. Nous dinons aux Pirates et nous rentrons en annexe bien
« faits ».
Hier, nous avons visité les Bight et ses grottes marines.
Pas spectaculaires mais beau snorkling. Nous partons pour l’île de Jost Van Dyke. Dernier
porteur du maillot à pois au tour des BVI. Nous nous reposons car le rythme est
un peu trop élevé. Le soir, volle jave dans un endroit typique, chez Foxy’s.
Poisson grillé, chicken et ribs. Ensuite on s’enfile quelques PK (vous avez
compris) et on danse en tongues et maillot sur la musique live d’un groupe
local. Un super Rasta tombe amoureux de Nath G. jusqu’au moment où elle lui
marche sur la tresse. Bagarre générale, Gilles a son nez cassé, …. Mais non,
c’est une blague, on s’est calmé. Par contre c’est vrai pour le rasta.
Aujourd’hui, un avant dernier mouillage à quelques mètres de
plages désertes et cocotier. Gilles vient de partir à la pêche à la langouste
avec son fusil. Je crains que l’on va manger des pâtes ce soir.
J’espère ne pas vous avoir trop découragé à venir dans le
coin. Nous avons croisé le Club Med2. Je n’échangerai ma place pour rien au
monde. Merci à Nath et Gilles de nous avoir permis de vivre ces moments uniques
et de partager un peu de leur aventure. Un tel voyage est exceptionnel et
riches en expériences. Leurs enfants en garderont des traces indélébiles.
Hihi, j'adore cet intermède "charliesque" sur votre blog...enfin nous connaissons la vraie vérité sur votre addiction au Painkiller ...et au reste.
RépondreSupprimerSteph n'a pas spécifié si vous aviez finalement mangé des pâtes ou de la langouste ?
Bref nous sommes ravis de vous avoir vus si bien entourés.
Bisous mouillés de pluie,
Bonjour d'Irlande, on ne se connaît pas mais j'avais commencé à suivre votre blog quand vous étiez encore au Portugal. Depuis, j'ai pris la poudre d'escampette moi aussi et je suis 'installée' à Wexford. C'est une île, l'Irlande, mais y'a pas de cocotier...
RépondreSupprimerLes 2 potes réunis aux Antilles pour le meilleur et le...PK
RépondreSupprimerJ'ai aussi apprécié les comments des Charlier, surtout le notion de la houle croisée...belle métaphore que nous avons connu un petit peu également.
Votre trip "Sea Sun & Rhum" est tjrs so beautiful, dommage que comme Chap&C° nous le vivrons pas en direct mais votre blog nous le fait bien partager.
Bon vent sur les mers des Caraïbes et que tout continue à se passer sans problèmes.
Steph, Mag, Kev & Alilli