mercredi 26 septembre 2012

Traversée de Lisbonne à Porto Santo (Madère)



Nous voilà partis, ce mercredi à 11h45, nous quittons Seixal en direction de Porto Santo, avec un équipier supplémentaire à bord : Olivier.


Nos amis sur les bateaux « Quintet » et « Oiaou » décident de partir au minimum un jour après nous car ils n’ont pas encore vu Sintra et accrocheront la fenêtre météo suivante en cas de dégradation de celle-ci.  Nous leur donnons rendez-vous à Madère.

Nous avons touché beaucoup de vent (30 noeuds et rafales à 38) et une forte houle (3 à 4 mètres), une véritable machine à laver…



Tout bouge dans tous les sens, il faut continuellement se tenir partout et le tout dans un vombrissement très impressionnant ; il ne s’agit pas des moteurs mais de la vitesse que prend JAD sur une mer déchaînée.  Dormir, devient très difficile et pourtant il faut bien se reposer pour tenir le coup !  On apprend à changer de rythme de vie au cours des traversées : siestes obligées durant la journée, lecture & cuisine lorsque l’état de la mer le permet, quarts, réglages des voiles, analyse du vent, choix à prendre (on privilégie le confort de l’équipage ou l’on privilégie le cap ???  les deux bien sûr !! mais à tour de rôle).  Le bruit aussi on parvient à s’y faire.

Une très belle traversée, très physique et impressionnante, record pulvérisé pour JAD : nous abattons 570 MN en 82 heures avec, le troisième jour 190 MN parcourus en 24H…Les réglages commencent à rentrer, Nathalie établira notre record de vitesse sur cette traversée à 14,1 nœuds !!
Le Capitaine a adoré la troisième nuit, lorsque le bateau filait à 10-11 nœuds de moyenne dans une houle de 3 à 4 mètres par le trois-quarts arrière.
La sensation est très proche de celle d’un relais en Fun Cup lors des 25 H de Francorchamps…En effet, les remous provoqués par la vitesse du bateau, font un véritable bruit de moteur, par moment le bateau se cabre, des vagues viennent rebondir entre les deux coques dans un bruit sourd et impressionnant !!! JAD réaccélère alors pour mieux surfer la vague !! S’il n’avait voulu ménager sa petite santé pour les heures suivantes de navigation, le Capitaine aurait bien enchaîné toute la nuit à ce rythme là !! Génial !!! A prescrire d’urgence pour toute personne en manque d’adrénaline !!

               


Les péripéties de cette traversée :
·      Pour la pêche, c’est bernique…Nous sommes nettoyés, l’un après l’autre, de tout nos leurres sans rien remonter !  Qu’avons-nous pu accrocher pour rompre tous nos fils de cannes à pêches ?
·      Nous n’avions pas vu que notre AIS était éteint en émission (les chocs dans le bateau ont fait bouger un livre qui a mis le bouton sur « off »), et la dernière nuit un cargo nous arrive droit dessus sans dévier son cap !  Temps de rapprochement, lorsqu’Olivier réveille le capitaine : 3 minutes ! Encore un peu et nous repartions en container en Chine !!
·      Après un 1er ris de pris, on enchaîne un second, un troisième et ensuite décidons d’affaler la grande voile, …., nous perdons notre dernier chariot de grand voile lors de la manœuvre et devons attendre le lendemain matin pour enlever la latte de voile et le chariot défectueux afin de pouvoir remonter la grande voile et éteindre les moteurs.  Notre voile n’a plus de corne !!!!
·      Lors d’un empannage (changement d’amure, donc de côté au vent, en passant par le vent arrière), la drisse du genaker file sous la coque et s’accroche sous le safran, impossible de la détacher, il faut plonger en plein milieu de l’Océan !!!  Très courageusement, Olivier, prend la décision de plonger pour enlever la drisse du safran.  Opération réussie mais très délicate avec la houle.  Encore merci à Olivier !!!



Et après cela, on est content d’être arrivé mais on en demande encore !!!

Notre arrivée sur Porto Santo de nuit (vers 23h00), quel accueil : toutes les personnes du ponton sortent de leur bateau pour venir attraper nos amarres et prendre de nos nouvelles.  Et là surprise « Mora Mora » avec qui nous avions fait notre stage d’urgentistes à Paris, et avions ensemble lancé en mars 2012 : « On se donne RDV à Madère pour le 1er octobre », et bien, ils sont bien là !!!!

A Porto Santo, l’ambiance sur les pontons est tout à fait différente.  Nous rencontrons principalement des bateaux qui partent pour la Traversée ou qui naviguent sur de longue période, ce que nous appelons les « gens du voyage ».  Chacun raconte son parcours, sa traversée depuis Lisbonne ou depuis les Açores, et tout le monde parle de Nadine !!!

Mais nous y voilà !!!

Nous venons de terminer notre plus longue traversée jusqu’à présent et les sensations nous rendent impatients de la prochaine…




1 commentaire:

  1. bon,quand je mis tout ça je me demande si c'est une bonne chose d'envoyer mes deux hommes chez toi!!!!et le record de 14.1 noeuds, c'est combien de km heure?
    bisous à vous 5

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