jeudi 26 juillet 2012

La traversée du Golf de Gascogne

Il est fou ce Gascon !!!



Jeudi 26 juillet 2012 à 11 heures au départ d’un mouillage chahuté (voir notre article : « La bouée 51 tapera trois fois ») à l’Ile d’Aix, nous décidons de prendre le large pour traverser le Golf de Gascogne en direction de La Corogne.  Temps estimé entre 40 heures et 60 heures de navigation.  Pour notre 1ère traversée, nous demandons conseil à un router météo.  Ce dernier nous communique 2 waypoints à suivre en fonction de la situation météo et des vents.  Au départ, mer très calme et pas de vent, nous devons avancer au moteur. Le soir, vers 21h, nous essuyons la queue d’un orage qui nous oblige à affaler tout rapidement et nous gratifie d’un petit 148 Nœuds de vent…L’anémomètre a du prendre peur et s’emballer…


En soirée, quelques dauphins nous escortent...














Vendredi 27 juillet au matin, forte houle et vent de face : Emilie & moi-même, Nathalie, commençons à nous sentir mal.  Tout bouge dans tous les sens, l’horizon où est-il ? Cette ligne bien droite qui est fort agréable à regarder, on ne s’en rendait pas compte.  Même Gilles devient malade pour la première fois, il n’y a que Louis qui reste impassible.  Nous prenons tous les trois définitivement possession du cockpit et y installons les sacs de couchage : impossible pour nous de dormir dans nos cabines, même la préparation des repas est devenue difficile.  La seule occupation pour Emilie : dormir pendant 48 heures.  Gilles & moi, nous relayons à la barre.  Autant j’ai pu lire un livre lors de la 1ère nuit, autant durant la seconde nuit je ne pouvais plus rien faire.  On met nos gilets et on s’attache à la ligne de vie.  Le bateau est très sécurisant mais le vent refuse, le courant et la houle nous font « face ». 




Jeu des 7 différences.... 
(solution : une fois de l'eau, une fois sans eau ?)













Après 10 h de lutte pour atteindre ce waypoint 1 tant désiré et après avoir passablement fatigué l’équipage ; on décide de changer de cap, d’abattre en grand, de rester dans le Golf et de s’arrêter à Gijon, on change de cap et là tout va beaucoup mieux.  Les estomacs restent cependant encore très fragiles.  Voici notre 1ère erreur de navigation : quand le vent refuse et la mer est de face, rien ne sert de s’obstiner, nous serons toujours perdants !  Nous voulions traverser le Golf car tous les écrits allaient dans le même sens : mieux vaut traverser le Golf en direct quant la fenêtre météo est bonne, que de faire des sauts de puces le long de la côte.  Ce n’est pas grave, nous ferons des sauts de puces, où nous repartirons plus tard au large de Gijon lorsque la météo nous le permettra. Nous arrivons donc le samedi 28 juillet vers 14 heure à Gijon après de 50 heures de navigation.  J’ai du mal à récupérer, fatigue, tête qui tourne, estomac barbouillé, …. Gilles et les enfants partent en ville, et là surprise !! Ils rencontrent un bateau amis de La Rochelle avec qui Gilles a fait son stage d’électricité.  Il y a Hervé, Laure et Axel son fils de 14 ans sur « Antha Gonist » (un Dufour 485) ; ils sont en vacances avec un autre couple d’ami Yann, Carole et leur fille Océane de 15 ans sur « Iorana Nui » (un Dufour 425).  Ils nous proposent de naviguer avec eux quelques jours, ils connaissent super bien la région, seul « hic » : ils vont dans le sens inverse de ce que nous avions prévu…  Pas grave, on a le temps et on décide de les suivre. Santander nous voilà !!! Enfin presque !!

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